Mon métier me conduit à beaucoup rouler. Quand la pause s’impose, il est des rencontres originales. Garé à proximité d’une traction onze légère, qui faisait la jeune fille ; en montrant les atours de sa mécanique, ailes des capots déployées, j’ai engagé la conversation avec le propriétaire restaurateur, sans fourchette mais tournevis à la main. Il procédait au changement d’un collier de son bijou ! L’aorte aqueducale de son circuit de refroidissement vaporisait les gouttes d’une légère fuite sur le moteur mécontent. Tout portait sur la qualité du collier ; inadaptée à la vieille demoiselle en robe noire. La conversation fit place aux exigences de restauration de la dame de cinquante deux. Mon esprit s’est alors immédiatement projeté sur les mots choisis de Maître Jacques BRISWALTER esthète professionnel de la restauration des oeuvres d’arts, avec qui j’ai la chance, et le très grand honneur, de défendre une restauration historique implacable (pour un spécialiste renommé de la marqueterie…) en cas de sinistre sur des oeuvres patrimoniales ! J’ai doublé plus tard sur l’autoroute la ville robe noire et son valeureux pilote qui devait se rendre, après avoir quitté la première station, poste-péage après Paris à… Marseille ! pour prendre le bateau via la Tunisie, où des carrossiers à l’ancienne vont restaurer avec des techniques cohérentes la robe mythique du carrosse aux chevrons !
Une petite soeur
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